Dossier ORES- L'accessibilité financière aux études

Quelles conditions pour la réussite étudiante ?

Accessibilité financière aux études : un défi pour la population étudiante

L’accessibilité financière aux études est un enjeu majeur pour de nombreux étudiantes et étudiants.
Quatre problèmes principaux se posent :

  • L’insécurité alimentaire
  • L’accès à un logement abordable
  • La précarité financière résidant des programmes gouvernementaux d’aide financière aux études
  • L’occupation d’un emploi rémunéré pendant les études

L’insécurité alimentaire

L’insécurité alimentaire est une réalité pour de nombreuses personnes étudiantes. Les frais de scolarité, les livres et le matériel scolaire peuvent laisser peu de place dans le budget pour une alimentation adéquate. Cela peut avoir un impact négatif sur leur santé physique et mentale, ainsi que sur leur capacité à se concentrer et à réussir leurs études.

De manière générale, une alimentation de bonne qualité est associée à une meilleure santé mentale en ce qui concerne la dépression, l’anxiété, le stress et le bien-être mental en général (Solomou et al., 2023).

Les étudiants et étudiantes dans le besoin ont accès à plusieurs solutions :

  • Pour contrer ce problème, les épiceries solidaires offrent des produits frais et variés
  • Des ateliers sur le campus sont proposés afin de développer des compétences culinaires de base
  • Des armoires d’urgence comprenant des denrées de consommation rapide en cas d’imprévus sont disponibles

L’accès à un logement abordable

Le coût du logement est une autre barrière majeure à l’accessibilité financière aux études. Le logement constitue la plus grosse dépense dans le budget de la population étudiante. Dans de nombreuses villes, il a augmenté bien plus rapidement que le revenu moyen. Il est donc devenu difficile de trouver un logement abordable.

Parmi les solutions offertes, il y a :

  • La construction de logements au-dessus des nouveaux pavillons universitaires
  • La cohabitation intergénérationnelle
  • La mise en place et l’élargissement de programmes d’hébergement en famille d’accueil pour la population étudiante internationale, etc.

Certaines villes considèrent l’achat d’hôtels pour les reconvertir en logements étudiants abordables ou d’immeubles à bureaux peu occupés avec l’arrivée du télétravail.

Il y a aussi l’initiative « Passe-moi ton bail » qui permet aux locataires de laisser une copie de leur bail aux nouvelles personnes lors d’un déménagement afin de réduire les hausses abusives menant à la crise du logement.


La précarité financière résidant des programmes gouvernementaux d’aide financière aux études

Les programmes gouvernementaux d’aide financière aux études sont une ressource précieuse pour de nombreuses étudiantes ou étudiants. Cependant, ces programmes ne prennent pas toujours en compte leurs différents paramètres, tels que les études à temps partiel ou la durée des études, ce qui peut entraîner une précarité financière.

Pour palier cette réalité, le Programme québécois d’AFE envisage trois voies d’actualisation :

  • Reconsidérer la durée des études
  • Mieux reconnaître et tenir compte des études à temps partiel
  • Viser la complémentarité des mesures d’aide financière

En plus de cette mise à jour, un meilleur arrimage entre les aides financières de tous les paliers gouvernementaux et des différents organismes et établissements constitue un pas important vers une approche structurante de l’aide financière aux études.


L’occupation d’un emploi rémunéré pendant les études

De nombreux étudiants et étudiantes doivent travailler pendant leurs études pour subvenir à leurs besoins. Cette situation peut être particulièrement difficile lorsque les stages requis par leur programme d’études ne sont pas rémunérés. Le stress financier et le manque de temps peuvent avoir un impact négatif sur leur réussite scolaire.

Le travail rémunéré pendant les études a connu une progression fulgurante au Québec depuis les années 1980.

L’expérience du monde du travail apporte de nombreux avantages si elle est en lien avec le domaine d’études de la personne étudiante (Heinrich et al., 2023). Elle peut également prendre la forme d’un stage ou s’inscrire dans le cadre de programmes d’alternance travail-études. La rémunération ou la compensation des stages permettraient donc à cette population étudiante de réduire leur nombre d’heures en emploi pendant qu’elle est en période d’apprentissage expérientiel.


Pour plus d’information sur ces enjeux et des outils pour y faire face, nous vous invitons à lire le dossier complet.

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